« Je m’appelle Houdou dit Kintakunté né de parents esclaves des kel Oussouk de Tmakaza (kel Ezzit) vers 1980 »
Je m’appelle Houdou dit Kintakunté né de parents esclaves des kel Oussouk de Tmakaza (kel Ezzit) vers 1980. Mon maitre s’appelle Ahmed Ag Mohamed, je l’ai quitté en 2000 ne pouvant plus supporter les travaux pénibles qu’on me faisait faire : piler le mil, faire la cuisine pour les femmes des maitres en plus la conduite des bétails au pâturage. Le travail le plus pénible était d’abreuver régulièrement les troupeaux au puits. Quand j’essaye de refuser, on me bastonnait et on me disait « Même ton père ne peut pas contester nos ordres». Face à ces humiliations, je m’étais évadé vers le village de labbézanga ou j’ai été accueilli par la famille de Bahounessane qui me considérait comme son fils et non son esclave. Ainsi, un jour un groupe de jeunes accompagné de mon père étaient venu me chercher à l’absence de mon logeur. Je les ai suivis, ils m’ont amené ramené à Tamakaza où ils m’ont fait subir la même exploitation avec des menaces envers mon père qui était faible devant eux. Après quelques années j’ai décidé de quitter la fraction. Dès lors je ne suis plus retourné au village et j’ai toujours une méfiance envers les arabes et autres car je me dis que d’un moment à l’autre je pouvais être rattrapé par l’un d’entre eux malgré les avertissements des autorités contre des telles pratiques.
Je remercie Temedt, je les exhorte à œuvrer pour la libération des autres frères qui subissent le même sort jusqu’à nos jour. en exemple je cite :Tikrikrawt Ekawel. Aussi
J’ai l’espoir qu’un jour mon père qui continue à souffrir prendra conscience et faire comme moi, avec l’aide des personnes de bonne volonté ainsi que l’association de Temedt