« Je suis né d’une mère esclave qui a été donné à une dame noble qui se nomme Fatti »
La même Fatti avait à son service ma grande sœur qu’elle avait ensuite donnée à sa petite sœur comme esclave A l’âge de quatre ans j’ai été retiré à ma mère par force pour etre donné à Dame Fatti. .j’étais le seul homme esclave au service de toute la famille, donc j’étais l’homme à tout faire : je puisais de l’eau, conduisait les animaux aux pâturages, je cuisinais même bref. Je faisais tous les travaux domestiques. Je ne mangeais pas avec les autres membres de la famille. Je me contentais des restes de la nourriture s’il en restait. J’étais tous les jours le premier à me réveiller entre 4H et 5H et le dernier à me coucher à 00H. Quand je tombais malade, on ne me soignait pas, je suis tout simplement abandonné à mon triste sort.
Lorsque, j’ai atteint la majorité, j’avais tenté de m’évader à plusieurs reprises mais sans succès car à chaque fois on finit par me retrouver et me ramener au campement en me rouant de coups de fouet.
En fin de compte on me donna une femme en mariage avec laquelle je eu deux enfants. J’étais affecté au troupeau de vache appartenant à un oncle des enfants de ma maitresse Fatti et qui résidait à la Mecque. J’ai fini par m’enfuir au Niger laissant derrièe moi femme et enfants.
Profitant de mon absence un jour un homme débarqua dans le campement de mes maitres où j’ai laissé ma famille, se présentant comme le maitre de mon épouse pour repartir avec elle et mes 2 gamins. Le même homme a fait don du plus jeune de mes enfants à son neveu. De mon exil forcé, j’ai appris l’enlèvement de ma famille. Toute activité cessante, je suis rentré au bercail et me suis rendu directement chez le maitre de ma femme. Après une nuit passée dans son campement, je lui ai exprimé mon désir de repartir avec ma famille. Chose qu’il a acceptée mais à une condition que je lui laisse un des enfants. J’ai répondu que j’aimerais passer un peu de temps avec mes enfants après tant d’années d’exil. Il rétorqua qu’il me donne une semaine pas plus pour lui ramener un de mes gamins. N’ayant pas le choix, j’ai répondu sans problème. J’ai pu être autorisé à quitter son campement avec ma famille, après ce marché conclu. Une semaine après je ne ramenais aucun des enfants, il décida de m’envoyer un message par personne intermédiaire pour lui envoyer l’un des gosses, je n’ai pas donné de suite favorable à son message. Entre temps, il décéda à la suite d’une courte maladie. Après son décès c’est son neveu qui me réclamera avec insistance un enfant en me menaçant même de mort. Face à son insistance et ses menaces, j’ai compris que nous sommes en danger. J’ai déménagé à Gossi pour chercher refuge. C’est là que j’ai rencontré les responsables de l’Association TEMEDT à qui j’ai expliqué mes soucis et qui m’ont tout de suite apporté leur soutien et m’ont rassuré. Depuis je vis dans cette ville mais avec la crainte d’être à tout moment enlevé ma famille et moi.